L’éponge Tawashi ça vous parle ? Ce terme vient du Japon et signifie grosso modo « gratounette ». C’est une éponge lavable et réutilisable à l’infini ! Et en bonus, elle est très facile à faire soi-même. Je vous présente ici cinq méthodes pour faire une éponge tawashi dont trois testées et deux 100% zéro déchet.
J’ai découvert l’éponge Tawashi complètement par hasard en tombant sur du fil Creative Bubble dans une vitrine de mercerie. C’est un fil qui accroche l’oeil et pour cause il est super coloré et super poilu. J’ai cru à un retour dans les années 80 avec ses pulls à poils long qui grattent. Mais en réalité, il est destiné à réaliser de petites créations toutes mimi en forme de coeur, de pastèque, d’ananas ou de cactus. J’ai mené mon enquête sur ces petites mignonneries et j’ai compris qu’il s’agissait d’éponges crochetées appelées Tawashi.
Il existe plusieurs manières de réaliser ces éponges qui viennent remplacer nos éponges classiques tellement pas green.
Pour rappel, les éponges vendues en grandes surfaces ont un procédé de fabrication ultra polluant et ne sont pas du tout biodégradables alors qu’on en jette par paquet ! Et je vous passe le nid à bactérie que ça créé si on ne les désinfecte pas régulièrement…
A l’inverse l’éponge tawashi se lave très bien en machine et elle est pour ainsi dire i-nu-sable ! Bref, il ne m’en fallait pas plus pour sauter le pas et tester toutes les méthodes (ou presque) pour en faire soi-même !
1- LA METHODE CREATIVE BUBBLE
est le nom du fil conçu spécialement par Rico Design pour crocheter des petites éponges tawashi super mignonnes. Créative Bubble
La marque propose un large choix de couleurs lumineuses et deux livres avec des tutos d’éponges en forme d’émojis ou de fruits et légumes. De quoi mettre du fun dans la cuisine !
Le fil creative bubble est particulièrement efficace pour laver car il est doté de poils rèches qui accrochent la saleté.
A crocheter, c’est peut-être un peu plus difficile de repérer les mailles mais on s’en sort plutôt bien. Je déconseille néanmoins de crocheter la couleur noire, on ne fait pas la différence entre le fil et les poils, impossible de voir les mailles. Elle viendra plutôt en complément pour créer des motifs.
J’ai crochetée la mienne un peu au feeling avec la méthode du cercle magique (comme pour ma corbeille en trapilho) mais il existe des tutos simples et plus avancés sur internet comme celui de Caro tricote pour une éponge en forme de soleil.
: SES AVANTAGES ET INCONVENIENTS
- Les avantages : Elle est efficace, elle sèche vite et elle est mignonne
- Les inconvénients :
- Il faut savoir crocheter (c’est aussi une bonne occasion d’apprendre).
- A l’usage l’éponge se défraichit et malheureusement elle fini par perdre ses picots, et comme c’est une matière plastique cela fini par polluer les nappes phréatiques. C’est très dommage 🙁
2- LA METHODE AU TRICOT
Les éponges tawashi peuvent aussi très bien se tricoter. C’est la forme tarabiscotée de l’éponge et l’utilisation d’une laine acrylique qui lui donneront toute son efficacité au lavage.
J’ai beaucoup aimé la proposition d’Alice Gerfault pour une jolie éponge tricotée facilement.
On peut également se lancer sans être une experte du tricot. J’ai réalisé la mienne au point mousse avec du fil de chanvre pour le côté grattant. Simple et efficace !
3- LA METHODE AU CROCHET
Morganours propose une autre version de l’éponge crochetée. Toujours avec un fil d’acrylique mais cette fois en forme de gant pour éviter tout dérapage.
4- LA METHODE 100% RECYCLEE
Cette méthode est la plus simple, la plus rapide et la plus zéro déchet !
Il faut tout de même vous constituer un petit support de tissage avec une planche de bois et quelques clous.
Ensuite il ne vous faudra que 3 minutes et des bouts de vieux vêtements en tube à recycler : chaussettes, manches de tee-shirt, legging ou collants pour fabriquer votre éponge !
Vous aurez de quoi vous faire facilement et rapidement un stock suffisant pour la cuisine, la salle de bain et les travaux ménagers, avec du rab pour quand elles passent à la machine.
Lilacam du blog « Fabriqué en utopie » vous explique cette méthode de tissage avec un bonus pour gratter la vaisselle très sale avec des coquilles d’oeuf. Du 100% zéro déchet !
SES AVANTAGES ET INCONVENIENTS :
- Les avantages : Elle est absorbante, ultra rapide à faire et 100% recyclée
- Les inconvénients : En fonction de la matière recyclée, elle peut être longue à sécher, attention aux moisissures. C’est aussi un modèle « petit format », pas toujours très pratique pour le nettoyage.
5- LA METHODE AU FIL TRAPILHO
Une autre méthode zéro déchet où l’on utilise du fil écolo : le trapilho (je vous explique comment faire du trapilho, ici)
Plusieurs techniques sont possibles pour tisser le trapilho.
Soit avec un support à tisser comme vu précédemment. L’avantage est qu’on peut agrandir son support pour avoir un tawashi plus grand.
Soit en crochetant le trapilho. Dans ce cas, on peut s’amuser à lui donner une forme originale.
J’ai fait la mienne en petit coeur et je me suis inspirée de ce tuto.
SES AVANTAGES ET INCONVENIENTS :
- Les avantages : Elle est absorbante, 100% recyclée et rapide à confectionner si on a un support à tisser ou si l’on sait crocheter.
- Les inconvénients : Elle peut être longue à sécher et ne gratte pas vraiment. Plus adaptée pour nettoyer les surfaces.
APRES DEUX ANS D’UTILISATION DES EPONGES TISSEES
Cela fait maintenant plus de 2 ans que j’utilise les éponges tawashi pour faire ma vaisselle et le ménage des surfaces dans la cuisine et la salle de bain. Et deux années à utiliser les même éponges que celles créées pour cet article.
JE FAIS LE BILAN DE MON USAGE DES TAWASHI
- Mon éponge crochetée en coeur a rendu l’âme rapidement. A mon avis mon trapilho « home made » était un peu trop lâche et mon crocheté pas assez serré. L’idée est toujours bonne mais peut-être plus simple avec du vrai trapilho.
- Mes éponges en chaussettes me servent pour le ménage « cracra » : lavage extérieur, vélo, ou bottes boueuses. Tant pis si elles ne ressortent pas nickel de la machine !
- Après deux ans d’usage, j’ai fini par abandonner mes tawashi en créative Bubble. C’est celles que j’utilisais le plus souvent en vaisselle pour leur pouvoir grattant très pratique. Malheureusement, celle que j’avais tricotée en forme de gant a fini par s’effriter et les petits morceaux en plastiques partaient directement dans l’eau de vaisselle. J’ai préféré les remplacer par une éponge tricotée en corde de chanvre. Elle gratte tout aussi bien mais avec cette corde naturelle, elle ne risque pas de polluer les eaux.
- Je la complète avec l’éponge en trapilho tissée sur-mesure pour nettoyer les surfaces de ma cuisine ou de ma salle de bain.
RESULTAT
J’ai complètement oublié l’usage des éponges classiques et je m’en sors très bien avec ce petit combo de Tawashi. Pour ma vaisselle, je les complète avec une brosse et du savon de Marseille. Et pour le ménage avec des chiffons micro-fibre et mon produit d’entretien multi-usage au vinaigre blanc.
Cela m’aura pris du temps de tester les méthodes et les ustensiles qui me conviennent le mieux au quotidien. Mais c’est un temps nécessaire pour changer une habitude bien ancrée.
Pour aller plus loin (et soutenir mon travail), je vous propose un Cahier du ménage zéro déchet, avec toutes les recettes et astuces réunies et simplifiées pour un ménage respectueux de votre santé et de la planète !
J’ai lu l’article très intéressant, merci.
Merci pour votre retour; Je suis ravie qu’il puisse vous être utile 🙂
Bonjour, quel diamètre de corde de chanvre utilisez-vous pour les tawashis? et où se la procurer? J’aimerais effectivement sortir de la laine synthétique…
Merci!
Bonjour Isabelle, J’avoue n’avoir aucune idée du diamètre du chanvre que j’ai utilisé. Il s’agit d’un cordage que j’ai trouvé en magasin de bricolage. Il n’était pas du tout destiné au tricot mais il fonctionne bien 🙂
Bonsoir
Je mets mes éponges au lave vaisselle. La chaleur enlève pas mal de bactéries et elles sont toujours propres.
Bonjour, Super idée ! Merci pour cette astuce pratique !
Merci pour l’article, très intéressant!
J’étais partie sur une idée coton/chanvre.
Par contre, le microfibre pour le ménage c’est pas top niveau écologique…!
J’évite du coup.
Merci Marion, je suis contente qu’il vous plaise. Effectivement les chiffons microfibre ça n’est pas encore l’idéal. Je les utilise parce qu’ils ont quand même l’avantage d’être efficaces, lavables et durables et qu’ils m’évitent bien souvent de faire usage de produits ménagers. C’est l’équilibre écologique que j’y trouve mais il est perfectible. Avez-vous trouvé une alternative ?
Bonjour
depuis environ 2 ans je crochète des gratounettes comme je les appelle au format rectangulaire pour remplacer les éponges vertes et j’en suis très contente, elles durent très lgt par rapport à celles vendues et de ce fait polluent moins même si ce n’est pas encore le top: j’ai fourni toute ma famille et mes amies, j’en fait aussi pour une association pour leur marché de Noël et elles se vendent comme des petits pains, en plus des couleurs sympa: j’en ai crocheté 50 pendant le confinement. par contre je n’aime pas du tout les tawashis bien qu’écolo et j’ai abandonné leur confection, chacun a ses habitudes. j’en crochète aussi des doubles car j’avais acheté de la laine noire et c’est une horreur donc je double avec une couleur claire; bonne journée.
Bonjour, Merci pour votre retour. Chez moi malheureusement les poils en creative bubble partaient dans l’eau de vaisselle. Si je pouvais être certaine que la matière était biodégradable sans effet nocif sur l’environnement cela ne me dérangerait pas, au contraire, leur couleur sont effectivement très sympa et l’effet grattant est excellent 🙂
Belle journée,
Carole
Bonjour,
Je découvre par hasard votre site et je prends conscience que finalement c’est certainement la ficelle de jute la meilleure solution. Local et naturelle contre plastique made in china.
Merci pour vos lumieres.
Céline
Bonjour Céline, Ravie d’avoir pu vous éclairer 🙂
Bonjour je viens de découvrir votre article sur les éponges maison super, je vais me lancer pour les fabriquer et les essayer. Merci pour vos explications. Bonne journée
Bonjour, Je suis ravie d’avoir pu vous aider ! Vous me direz ce que vous pensez de leur usage ? Belle journée
J’ai toujours du mal à trouver la bonne taille pour que la tawashi soit assez serrée et pas trop petite… Je crois que je vais devoir apprendre à tisser le traphilo ! Pour la vaisselle j’utilise un morceau de courge luffa séchée, ça marche super bien, c’est naturel et compostable. J’attends le printemps pour essayer de les faire pousser dans le jardin !
Oh quelle bonne idée ! Je serais curieuse de savoir comment on fait pour la courge luffa « home made », ça ne doit pas être évident à faire sécher ! Et pour les tawashi, effectivement la taille peut varier considérablement suivant la flexibilité du collant ou des chaussettes. Je fais encore des tests avec des collants en nylon, le support n’est pas le même et doit être bien adapté en taille et clous pour que le rendu soit exploitable. L’option tricot au trapilho ou en corde est finalement la solution la plus simple pour adapter le tawashi au plus juste à nos besoins 🙂
Coucou génial les idées tawashi, je viens de me tricoter un super joli en laine acrilic et je me pose la question de Com ment la laver en machine? Fonction classique? Ou fonction laine?
Merci
Zeina
Bonjour, moi je lave mes éponges à 60° pour être certaine d’éliminer les bactéries. Evidemment cela les use certainement plus rapidement mais il ne s’agit pas d’un pull que l’on souhaiterait garder soyeux le plus longtemps possible 😉 C’est comme vous le sentez 🙂
Belle journée
Carole
Merci pour cet article clair et généreux. Anti-gaspi. En plus se sont des moments de détente de confectionner ses éponges!